jeudi 25 août 2011

Carpe diem


En début d'après-midi mercredi 10 je prospectais le Rhin Tortu de chez moi à l'Ill.
Je constatais que le niveau de l'eau avait beaucoup baissé et qu'elle était limpide.
On y voyait tous les vélos, caddies et autres détritus jonchant le fond de cette si belle rivière.
Ah, que nos eaux sont bien entretenues et respectées...
Cette pollution et ces déchêts forment des pièges et obstacles redoutables pour les leurres et cuillers.
Mon œil fut attiré par un objet qui brillait au fond de l'eau.
Cela ressemblait à un bougeoir ou une lampe à huile.
J'ai passé 2 à 3 minutes à tenter de l'extraire de l'eau à l'aide d'un triple d'une cuiller.
Était-ce un trésor d'ancien flibustier ?! Ou peut-être une lampe magique qui ferait apparaître un génie exauçant les vœux !
Aurais-je mis la main sur un objet précieux  me permettant d'arrêter de travailler ?
Bien sûr que non ! Il ne faut pas rêver...Cela aurait était trop beau, on ne voit ça que dans les films !
Ce n'était qu'une colonne et le cendrier d'un narguilé (tout ça pour ça...quelle déception)
 

Après le naufrage de ce rêve, je continuais mon aventure etphoto me fit consolé par
une bonne dizaine de perches dont une monstrueuse de 20cm !!! (et oui pêcheur urbain!)


Le jour suivant je m'organisais une sortie big bait.
Le matin sur René Graff, les aspes loupaient leurs attaques et les brochets tapaient dans les leurres.
Aucun n'a voulu s'accrocher à mes triples, à croire qu'ils n'était pas à leur goût !
L'après-midi, Mr J me rejoint pour faire le Rhin du jardin des deux rives à l'écluse du bassin René Graff.


Nous n'avons rien pris et comme un malheur n'arrive jamais seul, la canne de Mr J
avait un défaut de fabrication et l'une des trois pattes de l'anneau de tête se dessouda.

Le lendemain je remis ça avec le Pêcheur urbain, direction le quai des Alpes jusqu'au bassin de la citadelle.
Mais hélas le résultat ne fut pas à la hauteur des leurres que j'utilisais.

Pour de la sortie suivante, ma femme, moi et Mr J avons fait une petite sortie au bassin René Graff, où ma femme prit une ablette à l'asticot. Puis avant de partir, Mr J lui passa un petit leurre souple à tête plombée, avec lequel elle sortit sa première perche, monstrueusement colossale ! Tiens toi bien le P.U !!!


Je pêchais au gros leurre et pris un brocheton d'une trentaine de centimètres.
J' appelais ma femme pour qu'elle prenne ma canne de manière à partager les sensations
et lui donner goût à ma passion (espérant qu'elle devienne aussi une férue de pêche, qui sait).
Hélas elle ne m'entendit pas et je décrochais à force de m'égosiller.

Les jours suivants (pluvieux) retour à l'aappma, mais uniquement le matin et m'allégeant (je me souviens de ce que j'avais dit, mais que voulez vous, le combat que la carpe offre est un vrai bonheur)
Pour mon retour, je pris deux carpes.



Je décrochais une fois (encore au moment ou je voulais donné la canne à ma femme...) et eus également une multitude de touches.

Le lendemain j'en attrapais une belle et le combat fut merveilleux.


Et de jour en jour je m'allégeais, jusqu'à partir juste avec ma canne anglaise et mon amorce.
Je restais de moins en moins longtemps, entre 2 et 3 heures maximum.
Dire qu'il y a quelques semaines j'obtenais en 10 heures par jour ce que je fais actuellement en 2 heures (de réels progrès mais loin d'égaler les meilleurs)

Mercredi 17 courte sortie matinale, le temps de faire un petit combat sympa avec une petite carpe commune.


Vendredi 19, rendez-vous avec une carpe miroir, certes pas très grosse mais éxcitée comme une puce.
Pour l'occasion j'avais écrasé l'ardillon de mon hameçon de manière à pimenter le combat et à faciliter son extraction (je pêcherais le poisson blanc désormais sans ardillon).


J'espérais avoir le temps avant de reprendre le boulot de pouvoir faire ressentir à ma chérie
le plaisir d'attraper un gros poisson.
Comme tout pêcheur vivant avec une femme ne partageant pas cette passion et ne comprenant pas ce qui nous pousse à passer autant de temps avec une canne à la main, vous avez du être charié ou avoir vécu quelques moqueries ou réflexions lamentables :
« Tu as combattu le poisson? » comme si vous aviez livré bataille contre Goliath ;
« T'as eu une attaque ! » se mettant la main sur le cœur et inclinant la tête en arrière pour faire le mort...

Mais au bord de l'étang ensemble les propos n'étaient plus les mêmes !
Elle a la canne a emmanchement et moi à l'anglaise. Puis suite à une belle touche que je manquais de ferrer sur une très grosse carpe, je lui donnais ma canne anglaise.
Là, je me rendis compte très vite que la partie n'était pas gagnée d'avance.
Ma pauvre petite femme n'arrivait pas à maintenir la canne et à mouliner, au bout de 5 minutes (qui lui ont parues une éternité) elle décrochât. Pour sa défense, la prise devait être grosse vu le poids et le combat.
Puis mon petit chaton toute seule avec la canne à emmanchement en ferra une, mais là encore la carpe était trop forte et la ligne cassa.
Après tous ça, elle me confia que ça lui avait fait mal au bras...
Mardi 23 pour ne pas changer je pris ma petite carpe à l'anglaise et toujours au pois chiches.


Le lendemain en compagnie de ma déesse de la pêche (ma chère femme), ce fut notre record à l'aappma.
Ce n'est pas moi qui pris le premier poisson.


Après avoir raté plusieurs touches, je me ressaisis pour égaliser.


Cette carpe à peine remise à l'eau, j'en repris une de belle taille mais elle décrocha après m'avoir bien balladé.
Ma femme bondit alors de sa chaise pour en sortir une petite nerveuse.
Pour la photo elle préfère que je pose car elle trouve le poisson visqueux, a peur de le laisser échapper et de lui faire mal. Je ne peux pas lui en vouloir, le plus gros est fait et elle reprend le dessus...


D'autant plus qu'à nouveau, je me contentais d'observer les touches sur ma canne sans réagir, je trouve que j'ai mal pêché aujourd'hui... Je me suis tout de même rattrapé en ferrant une petite commune.


Pas en reste, ma belle ne perdit pas de temps pour reprendre l'avantage. Une carpe miroir ( bien sombre) tira sur l'élastique de la canne comme un rotweiler sur sa laisse !


Avant de partir et pour ma fierté d'homme (ce n'était que la deuxième fois que ma femme essayait de pêcher la carpe), je sortis une miroir, assez belle.


Une pêche plutôt miraculeuse donc, surtout pour une débutante. Mon maître carpiste aurait même pu sortir la koï qui tournait pas mal autour de sa ligne et l'a effleuré à deux reprises. Pendant ce temps, les autres pêcheurs nous regardaient les sortir, mais n'en prirent aucunes.

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